Pour acheter la revue en version numérique chez journaux.fr

Commande en ligne pour une expédition en France uniquement, c'est ici

Éditorial

Par G. Lafargue

NOSTALGIE ET NOUVEAUTÉS 

Le numéro que vous avez entre les mains est consacré au site de Neussargues (Cantal), représentatif du patrimoine ferroviaire mais aussi d’un déclin de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui les « lignes de desserte ne du territoire » (LDFT), encore que, comme le montre le texte de Jean-Pierre Comes, cette gare ait connu dans le passé ses heures de gloire à la croisée d’itinéraires de transit national. 

C’était l’époque où Neussargues voyait notamment transiter les trains amenant les vins du Midi vers la capitale via les voies du PO en concurrence avec celles du PLM. On ne peut s’empêcher de ressentir un puissant sentiment de nostalgie quand on voit ce qu’est devenue aujourd’hui cette étoile ferroviaire qui a perdu, depuis plusieurs décennies maintenant, sa branche la reliant à Bort-les-Orgues, devenue impasse depuis le début des années 50 après construction du barrage qui a noyé la vallée... et la ligne d’Eygurande. Une époque moins lointaine verra disparaitre les trains de nuit Paris-Aurillac et Béziers, l’« Aubrac » direct depuis Paris, réduit aujourd’hui à un TER Clermont-Béziers, seule circulation de la ligne des Causses au départ de Neussargues avec le train de fret desservant l’usine métallurgique de St-Chély-d’Apcher. De quoi s’interroger sur l’avenir de cette ligne et du nœud cantalien. 

Mais ne sombrons pas dans le pessimisme. Gageons que la tendance actuelle à la relance du ferroviaire, indispensable outil pour lutter contre l’émission de gaz à e et de serre dont les transports routiers et aériens constituent de grands contributeurs, permettra de redynamiser notre réseau ferroviaire sous de bons auspices gouvernementaux. Encore faudrait-il que les actes suivent les paroles. Certes, l’État vient de reprendre 10 milliards de dettes supplémentaires à Réseau (qu’il avait d’ailleurs contribué à générer), mais, aux dires de nombreux experts, il faudra que le « contrat de performance » conclu entre l’État et SNCF Réseau soit adapté pour mettre en musique la partition jouée par notre Premier Ministre pour sauver les petites lignes, pardon les « LDFT » ! En fin, des motifs de se réjouir en ce premier semestre 2022 avec la concrétisation de plusieurs projets dans le domaine des transports urbains et régionaux. L’Île-de-France voit l’ouverture de deux prolongements de lignes de métro tant attendus depuis des années : la 4 à Bagneux et la 12 à la Mairie d’Aubervilliers. L’été prochain verra l’ouverture du tram-train T13 entre St-Germain-RER et la gare de St-Cyr et le Francilien rem- placer avantageusement les AGC sur la relation Paris-Provins avec la mise en service de l’électrisation. 2022 ouvre également de nouvelles perspectives en régions : Rail- coop qui fait déjà̀ circuler un train de fret et s’apprête, en n d’année, à relancer la relation voyageurs Bordeaux-Lyon, a obtenu de l’Autorité́ de Régulation des Transports, l’autorisation d’exploiter six lignes classiques. En Occitanie, les projets de réouverture sont lancés sur Alès-Bessèges, Limoux-Quillan, Montréjeau-Luchon, Rodez-Séverac, la rive droite du Rhône entre Nîmes, Avignon et Pont-St-Esprit. 

On voit que notre chemin de fer continue d’évoluer, de se moderniser et même de se redévelopper (relance des trains de nuit, ouverture des marchés), à la grande satisfaction de ses promoteurs que nous sommes, mais il faudra que la qualité de service soit au rendez-vous pour transformer l’essai ! 

Pourquoi Neussargues ? 

Une étude de 35 pages par JP Comes

Été 1966. Mes études se terminaient, le sursis aussi. Je partirai faire mon service militaire en Novembre. Il s’agissait de réussir les dernières vacances avant un départ vers une période de 16 mois, où mon niveau de liberté sera certainement réduit. Ma passion ferroviaire était déjà présente depuis long- temps, et je découvrais alors les possibilités qui s’ouvraient à moi, grâce à la 2 CV Citroën dont j’étais devenu titulaire, mon Père ayant eu la bonne idée de ne pas la vendre en changeant de voiture... Paradoxalement, ce sera, pour cette année, cette auto qui m’ouvrira la découverte des zones ferroviairement intéressantes et non le train... Les vacances s’annonçaient et je devais rituellement rejoindre la Catalogne française. Mais rien ne pressait pour la date d’arrivée, et il me fallait organiser la découverte de points à visiter. Ce sera dans le Massif Central, magnifique terrain de jeux ferroviaire, et en plus sur ma route... 

Alors pourquoi Neussargues ? 

De l’usage de l’eau 

Par Richard Audet 

La « vapeur », c’est à dire l’eau chauffée au point d’arriver à se vaporiser sous pression, est aujourd’hui essentiellement mise en œuvre pour la production d’électricité et pour le chauffage des procédés industriels. Son utilisation pour mouvoir des véhicules terrestres est maintenant rangée au rayon de l’Histoire des technologies. 

Cependant, les impératifs techniques liés à l’usage de la vapeur sont les mêmes pour une locomotive ancienne que pour une chaufferie industrielle moderne. S’ils sont restés bien pris en compte…

Les nouvelles des chemins de fer touristiques, régionaux et urbains

Pour acheter la revue en version numérique chez journaux.fr

Commande en ligne pour une expédition en France uniquement, c'est ici