Le COPEF a organisé le traditionnel voyage à Berlin du 21 au 25 septembre à l'occasion de la tenue d'INNOTRANS 2022, salon mondial du chemin de fer.

Cette immense exposition rassemble les constructeurs, exploitants, équipementiers, autorités organisatrices, etc... dans les multiples bâtiments du palais des expositions de Berlin, mais surtout une présentation de matériels roulants de toute nature et origine sur les 3,5 km de voies extérieures.

Pour cette édition 2022, les constructeurs les plus visibles étaient manifestement Siemens et Stadler que ce soit pour des locomotives, automotrices, tramways, métros. Les matériels hybrides ou bi-modes étaient présents en force sur les voies : électriques par caténaires et batteries ou piles à combustible à hydrogène pour les automotrices, locomotives multisystèmes électriques - diesels, mais aussi premier modèle à hydrogène présenté par PESA... Les polonais étaient effectivement très présents avec NEWAG et PESA. On voyait aussi Škoda, surtout dans le secteur tramways.

On regrettera l'absence de tout matériel français. On aurait bien voulu voir les premiers éléments du TGVM, le RER 2N NG sortir de sa base d'essais de Gagny, mais il étaient absents, le TGV-M n'était visible que sous forme d'une petite maquette sur le stand d'ALSTOM. Notre constructeur national n'avait dépêché sur les voies qu'une locomotive TRAXX nouvelle génération de la gamme ex-Bombardier et une automotrice Coradia Stream HC pour les chemins de fer luxembourgeois (CFL) mais probablement de provenance Salzgitter. Il y avait bien, trônant au centre d'un hall, un grand stand "Choose France" présentant surtout des équipementiers, mais la présence française était vraiment discrète. CAF ne présentait non plus aucun matériel. Quant au chinois CRRC, bien que présent, il était beaucoup plus discret que lors de la précédente édition du salon.

De côté des locomotives, on notera la puissante CC bimode Stadler Euro 9000 (9 000 kW en mode électrique et 1 900 kW en mode Diesel), une domination de Siemens avec son omniprésente gamme "Vectron", les polonais NEWAG et PESA, deux matériels Alstom, dont un ex-Bombardier, un engin CRRC mais plutôt discret...

Le marché visé est surtout celui du fret mais la rame tractée voyageurs n'a pas dit son dernier mot, en témoignent les locomotives aptes à 160 et même 230 km/h.

Les constructeurs de tramways sont très diversifiés : outre Stadler et Siemens, l'Europe centrale est bien représentée avec Škoda et Koncar, mais aussi le turque Ozamkaya et le coréen Hyndai-Rotem étaient présents ....
 

Le matériel remorqué était aussi présent sur les voies du parc des expos de Berlin. La rame tractée voyageurs n'a pas encore dit son dernier mot : la DB a commandé des rames TALGO pour ses Intercity, la Slovaquie construit une nouvelle génération de voitures places assises de grandes lignes, en quelque sorte la version XXIe siècle des Corail avec écrans, prises USB.... Les wagons s'exposaient aussi. À part le cas calamiteux de la France, le marché du fret ferroviaire en Europe semble présenter un certain dynamisme, en témoigne ce nouveau wagon modulable à suspension pneumatique à niveau réglable pour le transport de conteneurs, l'attelage automatique digital, un grand wagon-citerne dont l'intérieur était ouvert aux visiteurs! Quelques photos aussi de matériels divers prises sur les voies ou dans les stands, notamment cette maquette de tram à hydrogène sur le stand de Hyundai-Rotem. Pour les bus qui disposaient d'une piste de démonstration, l'électromobilité batterie et/ou pile à combustible à hydrogène est en passe de devenir le standard.