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Editorial

Par JP. Comes rédacteur en chef

UNE OCCASION MANQUÉE ?

Saint-Germain-en-Laye a inauguré « son » tramway T13 en juillet et verra l’anniversaire des 50 ans de l’arrivée du RER A le 1er  octobre prochain. C’est pourquoi ce numéro est principalement consacré aux rails qui ont contribué au développement de cette agréable ville.

Ce dernier évènement a été, d’ailleurs, d’une portée considérable, car il a mis St-Germain et ses alentours à portée du centre de Paris, puis du grand-est de l’Île-de-France, même si, selon René Hulot*, la presse écrite et audiovisuelle de l’époque n’avait rien compris à la puissance de transport que le RER porte.

Nous nous félicitons du retour d’une liaison ferrée entre le centre-ville et le quartier Pereire. Mais on ne peut s’empêcher de penser qu’une occasion a été ratée. Il y a 50 ans les immeubles jouxtant la Grande Ceinture (GC) et le quartier Bel-Air n’étaient pas construits, mais ils étaient « dans les tuyaux ». Il restait possible de créer un vaste par- king d’intérêt régional (PIR) et de réactiver le raccordement entre les deux gares St-Germain-GC à St-Germain (Château). Certes, ceci nécessitait des travaux de génie civil importants pour éviter la piscine construite sur le tracé et faire passer la N184 et la RD190 sous les voies. On aurait pu alors réaliser ce que l’on cherche actuellement à faire avec le Grand Paris Express, des liaisons périphériques évitant Paris. On peut imaginer que le terminus du RER C aurait pu être à Saint-Germain (château) au lieu de Versailles-Chantiers, avec de nombreuses destinations et correspondances.

Comme le Grand Paris Express semble quelque peu ignorer l’Ouest, nous nous contenterons donc du T13 et de ses terminus tronqués à Saint-Cyr-l’École, au lieu de Versailles d’un côté, et à Saint-Germain, à plusieurs centaines de mètres de la salle d’échanges du RER, parcourus, d’abord en plein air, puis dans un long souterrain. Il semblerait que la construction en cours d’un bassin et son jet d’eau sur le parterre du château ait empêché de mieux faire. Les usagers apprécieront.

Quant à la branche du T13 vers Poissy, qui à juste titre desservira sa gare (RER A et EOLE), elle est plus que légitime, car le trafic a tou- jours été important sur cet axe, même du temps du Tramway Poissy – St-Germain (qui présentait un coefficient d’exploitation positif). Les bus sont même en site propre dans la forêt. Mais ce sera au prix d’une correspondance à Lisière Pereire…

Saint-Germain-en-Laye a toujours eu une grande richesse ferroviaire : deux lignes de tramways parisiens, une ligne de tramway pour Poissy, une ligne départementale pour Les Mureaux et Meulan, la ligne historique pour Paris-Saint-Lazare, et la Grande Ceinture. Nous les évoquons dans ce numéro.

Paris – Saint-Germain-en-Laye. Une ligne chargée d’histoire, et d’histoires

Par JP Comes

…
1832 : Émile et Isaac Pereire demandent et obtiennent la concession d’un chemin de fer de Paris à Saint- Germain-en-Laye
1835 : La Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye est créée.
1837 : La ligne est inaugurée jusqu’au Pecq le 8 août.
….

L’affaire du raccordement de Saint-Germain-Grande Ceinture à Saint-Germain-Ouest1

Par B Rozé

Le syndrome de la gare terminus en cul-de-sac frappait aussi Saint-Germain- en-Laye lors de la construction de la GC Ouest. Le chemin de fer avait atteint cette ville dès 1847, aussi, parallèlement à l’étude de l’implantation de cette nouvelle gare de Saint-Germain – Grande Ceinture, il fut envisagé, en même temps, de la raccorder à la gare initiale du château. La sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye cherchait alors à se connecter facilement avec sa préfecture, Versailles, dans ce curieux département annulaire encerclant Paris, qu’est celui de la Seine-et-Oise.  Classée sous le n° 34 par le plan Freycinet et considérée comme d’intérêt stratégique en raison de son raccordement prévu sur la Grande Ceinture, la ligne de raccordement des deux gares de Saint-Germain fut déclarée d’utilité publique par la loi du 21 février 1880…

Quatre Tramways à Saint-Germain

Par P. Fitting

La ville de St-Germain-en-Laye n’a jamais possédé de réseau de tramways en propre à l’instar de ceux de
Versailles, Melun ou Fontainebleau en région parisienne. En revanche, elle a bénéficié de la desserte de deux lignes en provenance de Paris même et de Rueil ainsi que, brièvement, d’une autre en provenance de Poissy. Nous nous proposons de vous faire revivre l’époque où les tramways, d’abord à vapeur puis électriques, venaient à St-Germain de 1890 à 1935.

Les chemins de fer de grande banlieue (CGB)

Par JP Comes

Le département de Seine-et-Oise (S-&-O) ne fut pas un des plus précoces dans la mise en place d’un réseau de chemin de fer secondaire cohérent.  Ceci était dû à la fois à son territoire annulaire enserrant Paris, dont les besoins n’étaient pas les mêmes partout, et à sa traversée par les lignes structurantes des grandes compagnies qui offraient un service banlieue. D’autre part, les tramways parisiens lançaient des antennes dans les zones proches.  Ce n’est donc qu’en 1907 que fut déclaré d’utilité publique le réseau départemental de Seine-et-Oise.

Les souvenirs de Monsieur Hulot

Retranscrit par JP Comes

René Hulot a été, pendant de longues années, un président emblématique de la FACS. Son père était architecte- conservateur du Domaine de Saint-Germain-en-Laye et y disposait d’une maison de fonction. René Hulot y passa sa prime jeunesse pendant 7 ans, y compris la guerre de 14. Installé ensuite à Paris, les vacances familiales se passaient en partie à St-Germain jusqu’à la Seconde Guerre. Sa passion est née naturellement

Le train en tube…

Par Clive Lamming

Le dentifrice en tube ou la crème de marrons en tube, pourquoi pas ? Le train en tube, c’est beaucoup moins facile. Le train dans un tunnel sans fin, c’est possible.  Puisque le chemin de fer, et dès sa naissance dans les mines du Moyen âge, utilise des tunnels, l’idée de faire du tunnel un moyen de propulsion naît dès le XIXe siècle quand il s’agit de s’affranchir des contraintes créées par la locomotive à vapeur. On en viendra même à éliminer la locomotive mais aussi les rails, si l’on songe à la « Poste Pneumatique » qui a existé à Paris pendant plus d’un siècle, ceci entre 1868 et 1984…

Et les actualités des chemins de fer touristiques, régionaux et urbains

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