Le vendredi 25 août, le COPEF a organisé une sortie à Valenciennes pour visiter l'usine ALSTOM de Petite Forêt. C'est une des deux usines que possède le groupe dans la zone de Valenciennes, la seconde étant celle de Crespin (ex-Bombardier). Nous avons été très bien accueillis par les divers responsables qui nous ont pilotés au cours de cette journée qui a permis de découvrir, outre les chaînes d'assemblage, des secteurs innovants tels que l'impression 3D pour fabriquer des petites pièces et des gabarits de montage, l'une des imprimantes étant de dimension impressionnante de l'ordre du mètre mais aussi la recherche d'innovation dans les aménagements intérieurs et les garnitures des véhicules, par exemple en matière d'affichage (projection au sol), éclairage, poignées de maintien antibactériennes, etc...

Mais bien sûr le point d'orgue de la visite était les ateliers de montage dans des halls d'une dimension de cathédrale. Nous avons pu voir la chaîne d'assemblage du RER NG destiné aux lignes D et E. L'usine de Petite Forêt produit les véhicules d'extrémité à 1 niveau. Sont construites séparément le plancher, les parois latérales, le pavillon. Puis ces éléments en aluminium sont assemblés par soudure dans un immense poste d'assemblage. Vient ensuite des postes successifs de montage des équipements, le câblage avec des modules préassemblés dont la complexité de la connectique est impressionnante (on compte quelque 600 km de câbles dans une rame!), les portes et fenêtres, les garnitures des parois, faux plafonds, éclairage, gaines de climatisation, sièges, cabine de conduite, etc.... Au bout de la chaîne, le véhicule sort terminé. Outre le RER NG, l'usine construit des rames à 2 niveaux type M7 pour la SNCB, le métro MP 14 pour Paris (version avec cabine de conduite pour la ligne 11, version automatique pour les lignes 4 et 14), le métro du Grand Paris Express (lignes 15, 16 et 17), le métro de Marseille NEOMMA, le métro automatique de Lyon (ligne B), le VAL de Lille (qui accuse beaucoup de retard), le tram-train Dualis (pour le T12 d'Île-de-France).

Au total une visite passionnante et très enrichissante pour laquelle les responsables des programmes n'ont pas ménagé leur temps pour répondre aux questions techniques du groupe et nous expliquer en détail les processus de fabrication, très peu robotisés, donc reposant sur une main d’œuvre d'ouvriers et techniciens hautement qualifiés dont la formation est assurée en interne sur un site qui nous a été aussi présenté. 

Texte et photos G. Lafargue