Nouvelles lignes T2 & T3 tramways de Nice
J'ai visité les lignes 2 et 3 du tram achevées complètement en décembre 2019. En fonction de la position de mon hôtel, c'est par la station souterraine Jean Médecin que j'ai accédé à la ligne 2 (photo 1). Elle est profonde (#20 - 25 m), lumineuse, bien conçue. On accède aux quais après avoir passé une ligne de contrôle dotée de portillons (photo 2), puis descendu au niveau d'une mezzanine (photo 3) où des escaliers fixes et mécaniques conduisent aux quais (photos 4 à 6).
Les rames Alstom de type X05 à 7 modules d'une longueur de 44 m se succèdent à intervalle rapproché. On est ici sur le tronc commun des deux branches de la ligne 2 d'orientation générale est-ouest joignant Port Lympia, où sont amarrés de luxueux yachts, au terminal 2 de l'aéroport d'une part, au Centre Administratif du Département des Alpes-Maritimes (CADAM) d'autre part. Cette ligne, d'une longueur totale de 11,3 km, a la particularité d'avoir une section en tunnel de 3,5 km comportant 4 stations, le reste étant classiquement établi en voirie sur une plateforme dédiée. Autre particularité : seul le tunnel est équipé d'une ligne aérienne de contact, les sections aériennes étant dépourvues de toute alimentation électrique. Les stations et tiroirs des terminus sont équipés de rails APS permettant lors de l'arrêt la recharge des supercondensateurs des rames leur conférant une autonomie suffisante pour rejoindre la station suivante (photo 15). La recharge s'opère aussi lors de la circulation dans le tunnel par le pantographe et lors des freinages à récupération d'énergie. De fait, le taux de charge affiché sur l'écran du pupitre de conduite ne descend pas au-dessous de 80% et remonte autour de 90% à l'entrée en station suite à la séquence de freinage, la tension montant alors à environ 900V.
De la station Jean Médecin, j'ai gagné le terminus CADAM où est implanté un important parking de dissuasion en étages sous lequel le tram effectue son retournement et se trouvent les voies d'accès au dépôt. Des voies de garages sont établies de part et d'autre du terminus. De là, j'ai gagné la station "Digue des Français" où se séparent les lignes 2 (vers CADAM) et 3 (Aéroport - St-Isidore) suivant la plaine du Var sur 7 km. J'ai utilisé cette ligne jusqu'à son terminus. Elle est moins chargée que la ligne 2 mais subit une grosse affluence lors des matches joués à l'Allianz Riviera qu'elle dessert. A St-Isidore, j'ai fait un crochet de quelques centaines de mètres pour joindre la halte éponyme des CP, ce qui m'a permis de voir passer deux trains : un Nice-Colomars assuré en X300 CFD et un Colomars-Nice assuré en AMP800 (photos dans mail ultérieur).
De retour au terminus du T3, j'ai emprunté la totalité de la ligne pour me rendre au terminal 2 de l'aéroport, station commune avec l'une des branches du T2. Cette station à 2 voies en cul-de-sac est très décevante, placée sous une dalle de béton et manquant totalement de lumière. Je ne m'y suis pas attardé pour reprendre le T2 vers le centre ville en faisant un arrêt à Grand Arénas où est implanté un triangle. Un côté voit passer la branche T2 vers CADAM, un autre la branche T2 de l'aéroport, le troisième la ligne T3 Aéroport-St-Isidore. Ce site permet donc d'observer un beau ballet de trams dans toutes les directions. Enfin, retour au centre-ville par le T2 pour découvrir son extraordinaire terminus Est à Port Lympia. Le tram débouche du tunnel pour arriver sur le quai du port où est établie la station voisinant avec de luxueux yachts amarrés.
J'ai constaté une forte occupation des trams de la ligne 2, y compris en milieu d'après-midi. Elle répond manifestement à un besoin de transport essentiel.
Reportage Gilbert Lafargue mars 2020