TPF 419 - Chemin de fer d'Argences
La revue N° 419 du 09/2023
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EDITORIAL
Par JP Comes
Les idées nouvelles qui passent, qui repassent, et parfois font « PSCHITT »...
Nous savons maintenant que l’HYPERLOOP n’était qu’un leurre destiné à détourner l’attention, et proposer une alternative au projet de TGV en Californie. Quoi de mieux que de promettre de rouler 3 fois plus vite, même si c’est une entourloupe ? Elon Musk, qui a reconnu n’avoir jamais eu l’intention de réaliser son projet, l’a d’ailleurs laissé en « open access ». Ceci aurait dû mettre la puce à l’oreille aux décideurs qui ont pensé y trouver le Graal du transport. Seuls quelques sachants en ont débusqué les nombreuses failles, techniques, économiques et environnementales, mais les grands médias se sont bien gardés de relayer leurs avertissements. Le sensationnel prévalait ! Le temps passant (une dizaine d’années), les yeux s’ouvrent. C’est ainsi qu’en France la start-up américaine Hyperloop TT est sommée de quitter le site de Toulouse – Francazal par le Conseil de la Métropole toulousaine, qui a réalisé que ce projet n’avait aucun avenir. Dans le Limousin, c’est une société canadienne, Transpod, qui envisage une installation d’essai sur une ancienne voie ferrée. Mais rien n’a bougé et l’avenir est plombé ! Ces deux structures ont bénéficié d’aides publiques. D’autres projets, en Italie et à Dubaï, sont régulièrement repoussés et l’on parle de 2030 – 2035. Même aux USA, on doute. Vraisemblablement, on se dirige vers l’oubli...
Quant à l’URBANLOOP, il continue avec deux projets. Pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, où il était question d’une installation du côté de la Marne et de Noisiel, c’est maintenant un site pilote de 1 km, à St-Quentin-en-Yvelines, qui est retenu. Les capsules, au nombre de 12, sont en cours de construction. En 2026, Nancy mettra en service une boucle urbaine sur une ancienne voie ferrée. Ce n’est pas une nouvelle de bon augure pour URBANLOOP, compte tenu des mauvais choix faits régulièrement par la Métropole du Grand Nancy.
Nous serons attentifs à cette réalisation qui parait cependant plus réaliste que l’Hyperloop. Wait and see !
La rédaction a reçu des dossiers de presse sur des engins ferroviaires légers, connectés, décarbonés, autonomes, automatiques (et tout ce qui va bien !), pour une desserte fine de lignes capillaires, tels TAXIRAIL et DRAISY. Le bonheur annoncé (!), mais rien n’est évoqué sur l’infrastructure qui nécessitera, quelles que soient les qualités du matériel roulant, d’être en bon état et entretenue.
C’est une des premières sources de coût. Nous (et tous les intervenants) savons qu’un engin ferroviaire, même innovant, léger et frugal, ne suffit pas à sauver une ligne. Il faut aussi investir dans les ouvrages d’art et avoir une bonne voie. L’Histoire ferroviaire nous l’a montré. Ceci est valable quel que soit le mode de transport, même routier. Là aussi, nous suspectons qu’il s’agit de leurres pour gagner du temps et détourner l’attention.
Sur un autre sujet, nous avons encore une confirmation que la logique est tenace ! Les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie installent officiellement la Société Publique Interrégionale pour les Investissements dans les Transports (la SPIIT) afin d’optimiser les coûts et mutualiser les moyens. Les Régions sont donc en train de reconstituer ce qui a été morcelé. Elles commencent par le matériel et les sites de maintenance, mais comme OCCITANIE demande la gestion d’infrastructures (Bessèges…), on va recréer, en Régions, un système ferroviaire global qui marchait plutôt bien avant qu’on éclate la SNCF en Activités…
En confirmation, le Président des CFF (un connaisseur…) estime que dissocier Infrastructures et Exploitants est une erreur.
Bonne rentrée...
Des origines de la tuilerie au chemin de fer d’Argences
Par Bernard Rozé.
Implantée sur un important gisement d’argile du callovien (dernier étage stratigraphique du jurassique moyen), une première tuilerie fut construite en 1841 par Jean Déterville et Auguste Buret, à proximité de la carrière du Fresne d’Argences (Calvados).
Exploitée sur 12 m de hauteur, celle-ci livra deux couches d’argiles, jaune et panaché rouge. En 1848, la tuilerie emploie 25 ouvriers et possède 3 fours à cuisson intermittente, chauffés à la tourbe.
Vers 1865, Louis-Aquilin Coypel, architecte à Alençon, acquiert l’établissement pour y produire des tuiles à colonne (dont il fit breveter le système) et des tuiles mécaniques losangées.
Au milieu des années 1870, …
Les conseils généraux et les chemins de fer départementaux de la Dordogne (suite)
Par Jacques Pèrenon.
Vers la suppression des CFD
Alors que, contrairement à beaucoup d’autres réseaux similaires, l’avenir des CFD de la Dordogne, dont la modernisation est sur le point de s’achever, semble se présenter sous les meilleurs auspices, un coup de tonnerre éclate au printemps 1947.
Figeac 7 juillet 2023
Par François Droisy.
Au début des vacances d’été, Toulouse a retrouvé ses liaisons ferroviaires directes avec Aurillac et Clermont-Ferrand. C’est en effet le 7 juillet dernier que le PAI (Poste d’aiguillage Informatisé) de Figeac a été mis en service. Cette date signe un renouveau pour la desserte ferroviaire de la sous-préfecture du Lot, entre Occitanie et Auvergne après plus de quatre années de service dégradé.
Un violent incendie
En fin de nuit du 22 novembre 2018, un violent incendie détruit en grande partie le bâtiment voyageurs de la gare de Figeac...
L’hydrogène fait (aussi) « pschitt »...
Par Jean-Pierre Comes.
Dans le récent numéro 417 (Mai – Juin 2023) de Transports & Patrimoine Ferroviaires, nous avons relaté l’essai (écourté) d’une rame Coradia iLint construite par ALSTOM pour la société allemande des transports de Basse-Saxe (LNVG) et son réseau Elbe – Weser (EVB). Cette rame était venue spécialement d’Allemagne, à la demande de la Région Centre-Val de Loire, pour un essai sur une partie de la ligne Tours – Loches.
L’histoire de la traction ferroviaire à base de l’hydrogène commence à Bremervörde, dans le nord de l’Allemagne, le 17 septembre 2018 : une première mondiale …
Chemins de fer de Provence
Par Michel Raybaud.
Double évènement en ce 1er juillet 2023 qui intéresse le réseau des transports urbains de la Métropole Nice Côte d’Azur, «Lignes d’Azur». Tout d’abord, une refonte tarifaire par la disparition du ticket en papier, à l’instar du ticket carton à Paris, qu’il soit unitaire ou multi-trajets, au profit d’une carte magnétique pouvant être rechargée à partir des distributeurs, éventuellement sur smartphone. Mais aussi, par le biais d’un accord passé avec la région Sud-Provence-Alpes- Côte d’Azur, autorité de tutelle des transports régionaux sous la marque «Zou» (TER, bus, Chemins de fer de Provence...), l’intégration de la section métropolitaine des Chemins de fer de Provence...
Et l’actualité des Chemins de fer régionaux, urbains et touristiques
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